J’avance le regard dans les étoiles et le corps torturé par les décombres de la décadence
À tous moments, les oui(s) et les non(s) m'épient.
Le regard dans les étoiles, j'avance les pieds coincés dans la boue de la discorde.
Je zigzague entre les non (s) et les oui (s), j'avance.
Couchée sur le gazon, j'inspire l'air pur et clistalin d'un monde si lointain, si proche.
Des millions de minutes prisonnière des décombres de la décadence.
J'entends la confusion des hommes, j'avance.
Des centaines de milliers d'heures à ressentir ce déchirement entre les hommes, ils me brûlent. J'écris leurs discordes, j'avance.
Des millers de moments partagés avec celui et celle qui porte en elle/lui la mauvaise foi.
Je pleures leur ignorance qui se perpétue entre eux, j'avance.
Ils contaminent ma nourriture, ils contaminent mon oxygène.
Ils veulent voler mon élan. Malgré mes malaises j’avance.
Ils ont intoxiqués l’eau, ils ont modifiés mes vêtements.
J'entends leurs délires quand ils me provoquent des douleurs et souffrances. Malgré leurs folies j’avance.
Ils me torture, j'avance grâce à l'unité intérieur et le lointain qui sont mes seuls repères.
Ils me méprise, j'avance avec toi le regard tourné vers le ciel.
Ils sont habités des ici(s) et maintenant(s) et de l'oubli des lendemains.
Ils sont habités d'or(s) et d'argent(s) et de l'oubli du ravissement.
Je suis celle qui passe, celle qui marche devant qui annonce le lointain.
Je suis celle qu'on torture pour oublier l'universel, j'avance.
À chaque heure, mon corps se tortille de douleur infligé par les non (s) et renaît avec la douceur des oui(s). Mon regard est tourné vers les étoiles, je te vois toi, là-bas, j'avance.
Je suis celle qui regarde les étoiles. Je suis celle qu'on ridicule et dérobe l'harmonie. Je suis l'écho du lointain. Je suis celle qu'on blâme, qu'on châtie pour faire taire la légèreté, j'avance avec la gentillesse du oui.
Mon corps est ici, tourmenté par les non(s) qui viennent me hanter.
Ils déchaînent leurs colères sur mon crâne. Ils me tuent lentement, j'avance avec la caresse des oui (s).
Mon regard est tourné vers le ciel.
Je suis avec toi, habitée du lointain, si proche, j'avance.
J'avance, sur ce chemin entre les oui (s) et les non(s)
J'avance dans la noirceur et dans la lumière, mes seuls références sont l’unité intérieur et le lointain.
Je suis avec toi, laisse tomber les non (s), laisse tomber les oui (s), je suis avec toi avançons vers l'avènement d'un nouvel universel, vers la réconciliation et "l'harmonie" en toi et dans l'autre. Laisse tombé le désir de vengeance avançons ensemble vers un nouvel ère.
Je t'aime et j'aime l'humanité qui s'exprime dans tes yeux.