Sortir les femmes de la violence

Éducation à la nonviolence - sortir les femmes de la violence

 (Photo: wikipédia - Woman Montage)


- Un petit rappel .. les femmes et la nonviolence !!
Rediffusion de l'article publié le 8 mars 2015 - dans le cadre de la journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes 
  
En cette journée Internationale de la femme, parlons d'en finir avec la violence, parlons de l'éducation à la non-violence active! Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes confrontés à la croyance que la nonviolence Activen'est pas possible au sein d'un monde violent. 

Pourtant, depuis toujours certaines femmes recherchent d'autres façon de faire, d'autres manières d'être. En fait, sans tambour ni trompette, aujourd'hui nous sommes plusieurs femmes à guider les futures générations vers la nonviolence Active.

La limitation de l'intention et de la liberté des femmes
Quand on parle de violence, on fait généralement allusion à la violence physique, étant donné que celle-ci est l'expression la plus évidente de l'aggression corporelle. D'autres formes de violence telles que la violence économique, psychologique, raciale, religieuse, sexuelle touchent les femmes partout dans le monde. Cette violence agit en occultant certaines caractéristiques et vertus de la femme et débouche souvent sur le blocage et la limitation de l'intention et de la liberté de la femme. Quand ces violences deviennent manifestes, elles s'exercent aussi par la contrainte physique de la femme. Ainsi la violence et la discrimination sont souvent en corrélation et associés l'une à l'autre.  

La non-violence Active
Quand nous parlons de non-violence, nous ne parlons pas de quelque chose de facile qui s'obtient par la bonne volonté ou par un décret de loi. Nous parlons d'une nouvelle expérience. La non-violence ne peut imposer à l'autre sa vérité, ni même l'utilisation de sa méthodologie. La non-violence est guidée par l'inspiration, par la réflexion, par l'expérience et la pratique concrète. C'est avant tout une décision personnelle. C'est décider de reconnaître que la violence en soi nous amène vers une impasse. C'est décider de vouloir dépasser son propre ressentiment, son désir de vengeance et de domination de l'autre. Les pratiques d'éducation à la non-violence Active sont proposées à tous; victimes, oppresseurs et témoins.  Toute personne qui vit en société est atteinte d'une façon ou d'une autre par la manifestation des facteurs qui génèrent de la violence. 

En 2012, la société Henri Oscar communication publiait le livret Dialogue et nonviolence aAtive. Cette ouvrage présente les facteurs qui génèrent de la violence et propose une série de pratiques et d'exercices (une série d'activités présentée en séquences d'environs 30 minutes). 

De plus, l'ouvrage propose d'explorer deux programmes ayant obtenu un certain succès: le programme scolaire le Défi non-violent et le programme de proximité et communautaire le conseil permanent pour la nonviolence Active.

L'éducation à la non-violence s'intéresse aux facteurs qui maintiennent la violence :

Les facteurs personnels :  les tensions, le manque de confiance, les impulsions, les compulsions, les frustrations, les mémoires douloureuses, les contradictions, l'absence de sens dans la vie. 

Les facteurs relationnels qui proviennent de l'environnement: l'individualisme, la compétitivité, le ressentiment, l'isolement, la racisme, la discrimination sexuelle, le manque de communication dans la famille, la discrimination économique au travail, les fragmentations sociales. 

Les facteurs et les acteurs du système global: la déshumanisation des valeurs sociales, les modèles de bonheur impossible à atteindre, le culte de la personnalité, l'injustice sociale, les institutions qui maintiennent le déséquilibre mondial, le terrorisme, les guerres, la pauvreté. 

L'éducation à la non-violence propose l'étude de modèles non-violents et des pratiques non-violentes :

Les facteurs personnels: nous étudions les expériences personnelles de violence, les registres ; nous apprenons à résoudre des problèmes à partir de stratégies non-violentes, comme par exemple: les exercices de respiration, la relaxation et les visualisations mentales, les positions corporelles, le travail de cohérence interne (la cohérence entre le penser, l'agir et le sentir), le développement des vertus, la confiance en soi, la réconciliation avec soi-même.

Les facteurs relationnels: les principes de l'action valide sont basés sur l'empathie, la compassion, la solidarité, la réciprocité et la non-discrimination; les pratiques de la communication directe et non-violente; la reconnaissance des qualités et des vertus dans les autres, la reconnaissance des paysages de formation (la communication inter-générationnelle), les projets communautaires et de proximité; la reconnaissance des modèles non-violents dans la communauté et l'étude des personnalités historiques non-violentes. 

Les facteurs et les acteurs du système global:  l'humanisation des valeurs, des institutions et des communications à travers un réseau global d'alternatives non-violentes.


« Apprends à traiter les autres de la manière donc tu veux être traité »
« Apprends à résister à la violence en toi et en dehors de toi »

L'éducation à la non-violence, c'est d'abord une pédagogie qui s'ouvre sur une vision plurielle de la réalité et non une éducation qui cherche à uniformiser une vision de la réalité. C'est une pédagogie ayant un engagement explicite vers le développement d'une culture de la non-violence, et ce, à tout instant, contrairement à une éducation qui accorde une certaine appréciation à la violence ou à certains moments violents. C'est une pédagogie qui a comme point de départ l'expérience de l' « apprenant ». Une pédagogie qui tient compte des réalités du monde intérieur de l'individu et de son environnement extérieur. 

Au delà de toute proposition théorique, l'éducation à la non-violence propose des pratiques qui visent le développement d'une sensibilité et d'un emplacement tactique face au monde. Un emplacement ou l'être humain occupe une préoccupation centrale, ou les diversités personnelles et culturelles sont affirmées, ou la liberté d'idées et de croyances est célébrée, ou l'on reconnaît l'intention et la liberté des autres, et ou l'on s'engage dans la lutte contre la discrimination et la violence. 

Pour conclure, il est important de rappeler que la discrimination s'affectue toujours par opposition à l'affirmation de vertus, de valeurs ou d'attributs particuliers que le discriminateur s'arroge.


   



Référence :

Photo crédit : wikipédia, commons creative



Contrer l'intimidation, dialogue et Non-violence Active, Henri Oscar Communication, Collection Éducation à la non-violence, 2012, Pincourt, Canada 32 pages.  
ISBN 978-2-924100-04-2 

Ce livret n'est plus disponible. La sortie de la 2ième édition numérique sortie en juin 2016.










Site internet : www.educationnonviolence.ca

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