Humanisme chrétien & humanisme marxisme


Humanisme chrétien & humanisme marxisme


(image wikipédia: Karl Marx)


L'humanisme contemporain est caractérisé par l'existentialisme, l'humanisme chrétien et l'humanisme marxisme. Dans l'article précédent nous avons expliqué que l'existentialisme sartrien n'était pas arrivé à produire un mode d'action sociale capable de mobiliser les milieux intellectuels français. Par conséquent, après la 2e guerre mondiale,  l'existentialisme a suscité l'intérêt philosophique et littéraire. 

Dans cet article nous allons présenter les autres courants qui ont caractérisé l'"humanisme contemporain". L'interprétation de l'humanisme d'un point de vue chrétien, qui prend la forme dans l'humanisme chrétien et l'humanisme marxisme.

Jacques Maritain

(Crédit photo: wikipédia, Jacques Maritain philosophe français, 1882-1973, 
 figure importante du thomisme au XXe siècle)

L'humanisme chrétien

L'humanisme chrétien fait partie d'un vaste processus de révision des doctrines chrétiennes. L'objectif de cette révision était d'aider à l'adapter les doctrines chrétiennes au monde moderne. En effet, au fil des siècles l'Église Catholique avait conservé des positions de refus en méprisant une grande partie de l'activité humaine.

(..) la culture de l'humanisme a renversé l'image de l'homme, de la nature et de l'histoire que le christianisme médiéval avait construite; puis, la Réforme protestante a coupé en deux l'Europe chrétienne; au XVIIe et surtout au XVIIIe, les philosophies rationalistes, qui s'étaient répandues dans les classes cultivées, ont remis en question l'essence même du christianisme. Au XIXe siècle, les idéologies libérales ou socialistes à base scientifique, qui se sont développés au moment de la révolution industrielle, ont conquis ce rôle de guide dans l'organisation de la société et dans le définition de ses fins et de ses idéaux, place qui était auparavant l'apanage de la religion, laissant à celle-ci un rôle de plus en plus marginal. Enfin, au XXième siècle la diffusion rapide, et sa transformation en un phénomène de masse, a remis en question la survit même de l'Église en tant qu'institution. (Puledda, 2000, p.120)

Éventuellement pour survivre l'Église se voit dans l'obligation de revoir progressivement sa vision du monde qu'elle a héritée du Moyen Âge. Mais le processus de modernisation de l'Église est marquée par de dures résistances aux changements. Après la 2e guerre mondiale, l'Église autorise la formation des partis de masse d'inspiration chrétienne affirmant être porteur d'une vision, d'une foi et d'une morale capables d'avancer des réponses aux besoins de l'homme moderne. C'est dans cet effort que se situe le développement de l'humanisme chrétien avec notamment le français Jacques Maritain - un des principaux initiateurs de ce courant. Alors que Maritain était l'élève de Bergson, il est insatisfait de ces philosophies et adhére au socialisme. Mais avant d'adhérer au socialisme révolutionnaire, Maritain, se convertit au catholicisme en 1906.

Dans son livre Humanisme intégral, Jacques Maritain examine l'évolution de la pensée moderne depuis la crise de la chrétienté médiévale jusqu'à l'individualisme bourgeois du XIXe siècle et au totalitarisme du XXe siècle. Il voit dans cette évolution la tragédie de l'humanisme anthropocentrique, comme il le définit, qui s'est développé à partir de la Renaissance. Selon Maritain, cet l'humanisme  a porté à une déchristianisation progressive de l'Occident, est une métaphysique de la « liberté sans la grâce ». Avec la Renaissance, l'homme commence à voir son propre destin et sa propre liberté délivrés des liens de la « grâce », c'est-à-dire du plan divin. Pour un tel homme la liberté est un privilège qu'il entend réaliser seul. (Puledda, 2000, p.123)

Selon Maritain l'homme moderne qui émerge à partir de la Renaissance est porteur d'un péché l'"orgueil". Cet homme veut se passer de Dieu et se construire à partir d'un savoir scientifique de la nature. Pour Maritain cette conception ne peut mener qu'à la coupure entre l'homme et la matérialité.

En effet, au fur et à mesure que la raison prend la place de Dieu et que le savoir scientifique s'étend, la crise intérieure de l'homme se fait plus profonde. L'homme moderne se rebelle contre Dieu comme Prométhée et, comme Faust, il est prêt à tout pour percer les secrets de la nature. (Puledda, 2000, p.190)

Maritain traite essentiellement de "l'orgueil de la raison" dans ces ouvrages. Selon lui, c'est l'orgueil de la raison "le principal" responsable de l'élimination des valeurs traditionnelles et transcendantes. Éventuellement, Maritain explique que l'orgueil de la raison a absordée, la réalité objective en soi et pour finit par engendrer sa propre destruction.

Darwin puis Freud ont porté des coups mortels à la vision optimiste et progressive de l'humanisme anthropocentrique. Avec Darwin, l'homme apprend qu'il n'existe pas de discontinuité biologique entre le singe et lui; mais ce n'est pas tout; il n'existe même pas une vraie discontinuité métaphysique entre le singe et lui, c'est-à-dire une différence radicale d'essence, un vrai saut qualitatif. Avec Freud, l'homme découvre que ses motivations les plus profondes sont en réalité dictées par la libido sexuelle et l'instinct de mort. A la fin de ce processus dialectique destructeur, les portes sont grandes ouvertes pour le totalitarisme moderne, le fascisme et le stalinisme. (Puledda, 2000, p. )

Maritain oppose l'humanisme anthropocentrique à l'humanisme chrétien et définit celui-ci comme étant intégral ou théocentrique. Il explique :

« Nous sommes aménes ainsi à distinguer deux sortes d'humanisme : un humanisme théocentrique ou véritablement chrétien, et un humanisme anthropocentrique, dont l'espri de la Renaissance et celui de la Réforme sont premièrement responsables, (…)

« La première sorte d'humanisme reconnaît que Dieu est le centre de l'homme, il implique la conception chrétienne de l'homme pécheur et racheté, et la conception chrétienne de la grâce et de la liberté. La seconde sorte d'humanisme croit que l'homme lui-même est le centre de l'homme, et donc de toutes choses. Il implique une conception naturaliste de l'homme et de la liberté. (…) on comprend que l'humanisme anthropocentrique mérite le nom d'humanisme inhumain, et que sa dialectique doive être regardée comme la tragédie de l'humanisme. » (Puledda, 2000, p.126)

Pudella démontre que la conception de l'homme défendu par Maritain est similaire à celle d'Aristote - l'homme est un animal rationnel. Maritain ré-interprète l'humanisme chrétien du point de vue de saint Thomas, autrement dit l'homme n'est ni pure nature ni pure raison; son essence se définit dans son rapport avec Dieu et avec sa grâce. Puledda explique que dans la conception de l'humanisme chrétien l'homme est considéré de la sorte car il est avant une personne, et non un être « libre ».

Une 'personne' : ce terme a une longue histoire. Dans son sens latin originaire, il désignait le « masque » revêtu par les acteurs de théâtre. Par extension, le mot signifia ensuite « personnage », « rôle ». Élargissant encore ce sens, le stoïcisme tardif l'employa pour désigner l'individu humain en tant qu'interprète, dans le drame du monde, d'un rôle déterminé que le destin lui prescrit. (Puledda, 2000, p.126)

Puledda explique que l'humanisme chrétien a aspiré à partir des années 50' de nombreux mouvements catholiques engagés dans l'action sociale et dans la vie politique. Pour ces mouvements,  l'humanisme chrétien, était une arme idéologique efficace pour combattre le marxisme au cours de la 2ième partie du XXe siècle. Par ailleurs, cette interprétation de l'humanisme fut l'objet de plusieurs critiques sévères venant tant des secteurs philosophiques que non confessionnels. En effet, on fit remarquer que la tendance rationaliste est apparu dans la philosophie bien avant la Renaissance. Par exemple, ce qui est dénoncé par Maritain, par Descartes, Kant et Hegel est aussi dénoncé et présent dans la pensée de saint Thomas. De plus, Puledda explique que la crise des valeurs et le vide existentiel dans lequel s'est retrouvée la pensée européenne ne provient pas de la Renaissance mais bien des résidus de la pensée du christianisme médiéval.

Selon ces critiques, Maritain a réalisé une œuvre colossale de mystification et de camouflage, presque un de prestidigitation philosophique, attribuant à la Renaissance une responsabilité historique qui appartient au Moyen Âge. En second lieu, la crise des valeurs et le vide existentiel auxquels est parvenue la pensée européenne avec Darwin, Nietzsche et Freud ne sont pas les conséquences de l'humanisme de la Renaissance, mais découlent au contraire de la persistance de conception chrétiennes médiévales à l'intérieur de la société moderne. La tendance au dualisme et au dogmatisme, le sentiment de culpabilité, le refus du corps et du sexe, la dévalorisation de la femme, la peur de la mort et de l'enfer sont des résidus du christianisme médiéval qui ont lourdement influé même après la Renaissance sur la pensée occidentale.
(Puledda, 2000, p.129)

L'humanisme marxisme

On retrouve peu d'écrits portant sur l'humanisme marxisme au XXe siécle. En effet, c'est surtout suite à la crise profonde et dramatique qu'a laissé la dictature impitoyable de Staline que certains penseurs et chercheurs tentent de développer une nouvelle interprétation de Marx. Une interprétation en opposition et en alternative à l'interprétation officielle du régime soviétique. Cette nouvelle interprétation prend le nom d''humanisme marxisme'.

(..) ses représentants soutiennent que le marxisme a un « visage humain », qu'au centre de sa problématique se trouve le libération de l'homme de toute forme d'oppression et d'aliénation, et donc, par essence, il s'agit véritablement d'un humanisme. (Puledda, 2000, p. 140)

À partir des années 50' on assiste à une rude confrontation idéologique entre deux conceptions de la pensée de Marx qui s'excluent mutuellement soi – le matérialisme historique et le matérialisme dialectique.

(..) alors conçu fondamentalement comme «matérialisme dialectique», comme une doctrine philosophique matérialiste (on pourrait presque dire une cosmologie), dans laquelle la dialectique, c'est-à-dire le raisonnement logique théorisé par Hegel, jouait un rôle central : d'une part, la dialectique est la loi évolutive de la matière, d'autre part, c'est la méthode théorique et pratique qui permet la compréhension du monde physique et de l'histoire. Avec Staline, le «matérialisme dialectique» devient la doctrine officielle du parti marxiste-léniniste soviétique et des partis communistes qui en dépendaient. (..) Le matérialisme historique se réfère à l'analyse et à l'interprétation des sociétés humaines ainsi qu'à leur évolution. La thèse fondamentale, énoncée par Marx et Engels dans différents textes, est que les modes productions que nous avons l'habitude d'appeler spirituelles (le droit, l'art, la philosophie, la religion, etc) sont déterminées, en dernière instance, par la structure économique de la société ou elles se manifestent. (Puledda, 2000, p.79)

Selon les marxistes le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de l'existence sociale, politique et spirituelle dans son ensemble. «Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être, c'est au contraire l'être social des hommes qui détermine leur conscience.» (K. Marx, Critique de l'économie politique, in Oeuvres, Économie, vol. 1 Gallimard, La Pléaide, p. 272-273). Puledda soulève les nombreux problèmes laissés en suspens par une telle vision de la société et de l'histoire et en particulier dans le rapport entre la structure économique et les superstructures.

Dans la Phénoménologie de l'esprit, Hegel démontre comment ce processus dialectique représente le moyen par lequel la conscience humaine s'élève graduellement depuis les formes les plus simples et « naturelles » à celles qui sont plus élevées et complexes, comme l'auto-conscience, la raison et l'esprit. Hegel reconstitue les différentes « figures » du savoir limité et apparent (d'ou le terme phénoménologie) par lequel passe la conscience durant son évolution. Chaque « figure » se renverse dans sa négation, à laquelle fait suite une synthèse, une conciliation entre les contraires, qui sert à son tour de point de départ pour une nouvelle étape, pour un savoir plus complet qui inclut le savoir précédent.

Par ailleurs, l'histoire et le développement du marxisme est pavée d'interprétations et de conflits entre différents courants. Par exemple, R. Mondolfo qui fut un des premiers interprètes de Marx soutient la thèse que le matérialisme historique place au centre de chaque considération et de discussion le concept de l'homme. D'autre part, cette interprétation humaniste de la pensée de Marx déchaîna une opposition très dure de la part de ceux qui défendaient la « scientificité » du marxime. Le plus célébres étant Louis Althusser qui écrit :

(..) le couple Humanisme socialiste renferme justement une inégalité frappante : dans le contexte de la conception marxiste, le concept de socialisme est bien un concept scientifique, mais le concept d'Humanisme n'est qu'un concept idéologique. (..) « Toute pensée qui se réclamerait alors de Marx pour restaurer d'une manière ou d'une autre une anthropologie ou un humanisme théorique ne seraient théoriquement que cendres. (...)- cette politique n'est donc possible qu'à condition absolue d'être fondée sur la philosophie marxiste dont l'antihumanisme théorique est le préalable. (Puledda, 2000, p.113)


( Crédit photo: les Inrocks, Louis Althusser,  wikipédia 1918-1990)

Althusser fut le principal interprète des écrits de jeunesse de Marx. Althusser nie catégoriquement que le marxisme soit un humanisme; au contraire il considère le marxisme en tant que science de la société et de l'histoire, ainsi selon Althusser le marxisme est nécessairement un antihumanisme. Althousser effectue une relecture de Marx et rompre avec la philosophie de Hegel et idéologique des écrits du jeune Marx afin de redonner la scientificité au marxisme. Il cherche  à atténuer le déterminisme économique marxisme et insiste sur la constitution idéologique des rapports de pouvoir des sociétés. Si le structuralisme trouve des perspectives dans différentes branches des sciences humaines, c'est avant tout dans le marxisme qu'il connaîtra son essor le plus spectaculaire. 


Friedrich Engels

(image wikipédia: source: http://www.kommunistische-partei-deutschlands.de/15-bilder/kma/kma.html)

Puledda explique que Friedrich Engels, qui fut pendant quarante ans l'ami et un fidèle collaborateur de Marx en participant à la rédaction de plusieurs ouvrages avec lui - reprend la phénoménologie de l'esprit de Hegel. Selon Engels, le mécanisme d'Hegel est naïf –  c'est de la mauvaise philosophie qui empêche de comprendre le devenir continu de la nature vivante que Darwin avait si brillamment mis en lumière.

Engels accepte le schéma évolutif de Hegel mais renverse en son contraire le personnage principal de l'histoire : ce qui évolue selon une dynamique dialectique n'est pas un principe spirituel mais la matière. Pour Engels, la nature, qui comprend les espèces vivantes et l'homme, est une matière qui trouve en elle le moteur de son dynamisme. En ce sens, le matérialisme dialectique constitue une sorte de « phénoménologie de l'anti-esprit. (Puledda, 2000, p.91)

Dans son ouvrage les Manuscrits, Marx qui n'a alors que vingt six ans – critique l'idéalisme de Hegel pour qui l'homme n'est qu'un être spirituel, une autoconscience, - c'est dans cet ouvrage que Marx établit les grandes lignes de son anthropologie.

Pour lui, l'homme est avant tout un être naturel, matériel. Cette caractéristique est mise en évidence dans les différentes définitions qu'il propose. Ainsi l'homme, « (…) c'est l'homme réel, corporel, placé sur la terre ferme et bien ronde, expirant et aspirant toutes les natures ... ». (…) d'autre part il est, un être passif , dépendant et borné, comme le sont aussi l'animal et la plante, c'est-à-dire que les objets de ses pulsions existent hors de lui comme objets indépendants de lui, mais ces objets sont des objets de son besoin, des objets indispensables, essentiels pour la manifestation et la confirmation de ses forces substantielles. (Puledda, 2000, p.101)

(…) comme l'a écrit Sartre en polémiquant contre cette interprétation du marxisme : «(..) tout matérialisme a pour effet de traiter tous les hommes y compris soi-même comme objets, c'est-à-dire comme un ensemble de réactions déterminées, que rien ne distingue de l'ensemble des qualités et des phénomènes qui constituent une table ou une chaise ou une pierre. (Puledda, 2000, p.117)

Il est juste de dire que Marx assimile l'être humain à n'importe quel être naturel et que, d'autre part, il le place au centre de la nature et de l'histoire comme valeur suprême. Il tente de façon peu cohérente de concilier ces deux idées de l'homme. Il cherche à démontrer que l'histoire est bien fondée sur des lois de nécessités rigides mais il tend vers une fin ultime – « la liberté humaine ». Ainsi Marx s'expose aux mêmes critiques de la société bourgeoise capitaliste, c'est-à-dire, celle de ramener l'être humain à l'état d'objet et de chose, de l'animal social. Éventuellement c'est l'interprétation d'Althusser qui est maintenue. Par ailleurs, il existe un moment de rupture dans les ouvrages de Marx ou il passe d'une période humaniste à une autre période strictement scientifique. Mais c'est essentiellement l'interprétation de sa période scientifique qui sera remis par le régime soviétique.

Comme l'histoire le démontre, dans la seconde moitié des années quatre-vingts, le marxisme antihumaniste d'Althusser est en nette décadence. Puledda explique;

(..) la Perestroïka avance à grand pas, et coupe le souffle à l'Occident et surtout aux bureaucrates des partis communistes et URSS et à l'étranger. Le monde se réveille, les aspirations de la société socialiste ont radicalement changé. Dans le Rapport du Secrétaire Général du PCUS au plénum du Comité Central tenu le 27 janvier 1987 à Moscou, il est dit : « Notre morale, notre manière de vivre sont mises à l'épreuve : leur capacité de développer et d'enrichir les valeurs de la démocratie socialiste, de la justice sociale et de l'Humanisme est en jeu … Le travail en cours est, par son essence révolutionnaire, par son audace et par son orientation humaniste dans le domaine social, la continuation de la grande oeuvre commencée par notre Parti Léniniste en 1917. (Puledda, 2000, p.222)

Pour Puledda, cette déclaration est humaniste et non simplement théorique. En effet, à ce moment précis, à Moscou on pratiquait une forme d'humanisme qui était caractérisé par un climat de participation, de démocratie directe et de méfiance à l'égard du monopole d'État. Ce moment montrait clairement la présence d'une tendance humaniste réelle, à laquelle sans le moindre d'un doute un certain « jeune dénommé Marx » aurait adhéré sans hésitation. 

En guise de conclusion, nous disons que l'humanisme contemporain a été caractérisé par l'humanisme théocentrique d'un côté, qui se débattait entre des contradictions en raison de ses ambiguïtés, ses paradoxes et de ses formulations. En fait, cette doctrine avait à son centre Dieu et non l'homme, ainsi la liberté humaine était située à l'intérieur d'une interprétation intellectuelle et dogmatique du divin dans lequel l'engagement social demeurait subordonné à l'approbation d'une structure hiérarchique et autoritaire. D'autre part, l'humanisme marxiste n'a jamais réellement aboutie dans la pratique tandis que l'humanisme existentialiste est resté au niveau des idées philosophiques et un phénomène littéraire.

Dans notre prochain article nous allons reprendre la discussion sur l'humanisme universaliste et présenter les paramètres qui définissent sa pratique et sa métholodogie d'action dans le monde.

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Note
Pour vous procurer l'ouvrage Interprétations de l'humanisme, Salvatore Puledda, Collection Nouvel Humanisme, voir le site www.educationnonviolence.ca

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